La féministe engagée


Féministe, elle était la référence pour nombre de ses contemporains. Plusieurs l’ont comparée à George Sand (pour ses romans) ou Mme Ackermann (pour ses poèmes), mais elle fut plus que chacune de ces références. Femme, sans soutien de sa famille, elle doit se battre pour faire reconnaître son talent, mais n’en est pas aigrie pour autant. Elle ouvre des portes pour ces consœurs, et les remercie de leur soutien.

Journaliste à La Fronde (1897-1901), elle assure pendant quatre bonnes années une chronique régulière bimensuelle, y écrivant une centaine d’articles sur des sujets sociétaux et d’actualité.
Elle sera la seule femme à intervenir lors du Congrès du Commerce et de l’Industrie tenu à l’occasion de l’Exposition universelle de 1900, et obtiendra qu’un grand nombre de ses propositions fasse partie des vœux et résolutions adoptés en séance plénière ; elle publiera ses conclusions dans La Fronde (en mars 1900) – conclusions immédiatement traduites en allemand –, puis publiera une brochure en librairie en 1905.

Elle plaide dès 1897 pour la création d’une Académie littéraire des femmes et dénonce les inégalités qui touchent les femmes de lettres. Cette crainte s’avère réelle lors de la création de l’académie Goncourt dont les premiers membres décident d’être délibérément misogynes, ne se cachant même pas de refuser de lire des romans publiés par des femmes !

Elle participe à la création en 1904 du Prix Vie Heureuse (ancêtre du prix Femina) et en sera la présidente en 1907.

Les commentaires sont clos.